I.S.Rivers : découvrez la 2e thématique !

Du 30 juin au 4 juillet 2025, la communauté internationale des fleuves et grandes rivières se réunit à Lyon pour une semaine de conférences, workshops et visites techniques.
Acteurs et gestionnaires de l’eau et des rivières, élus, scientifiques, vous y trouverez des éclairages et des partenaires pour enrichir votre pratique et vos recherches.

C’est en partageant des expériences de restauration de fleuves et rivières que scientifiques et acteurs affinent leur compréhension des processus en jeu et leurs pratiques. L’ingénierie écologique incite à la co-construction des projets, à l’expérimentation, à une évaluation fine des actions pour en tirer des leçons utiles. 

Les sessions restaurations des fleuves sont riches à I.S.Rivers : pour un avant-goût, découvrez analyses et expériences conduites notamment sur la basse Durance, la Romanche, le St Laurent et son lac St Pierre, le Danube, l’Aotearoa (Nouvelle-Zélande).

Retrouvez toutes les communications concernant la restauration des fleuves en salle B. 

> Session B1 à B7

Thomas Norotte, Bertrand Jacopin, Eric Duverger, Johan Garrigou, Fabienne Mercier

Réalisation d’un chantier pharaonique en Basse Durance, pour permettre la remontée de grands migrateurs tels que l’Alose ou l’Anguille. L’opération consiste en l’aménagement de passes à poissons : construction de rampes à macro-rugosités, abaissement partiel de seuils, réhabilitation d’une rivière de contournement piscicole du tronçon. L’impact des travaux sur la nappe et sur la trajectoire hydro-morphologique du tronçon est suivi par le SMAVD, maître d’ouvrage de ce projet. La première phase travaux s’est conclue avec succès en septembre 2024. Une expérimentation à grande échelle à découvrir !

Session B1 – Mardi 1er juillet – 14h40

Andrea Funk, Elisabeth Bondar-Kunze, Sonia Recinos Brizuela, Thomas Hein

En Autriche, près de Vienne, l’un des derniers tronçons à écoulement libre du Danube est en cours de restauration. Pour comprendre les effets de cette restauration, l’université de Boku suit les communautés d’invertébrés, véritables sentinelles permettant de comprendre l’évolution de milieux restaurés. Ce projet pilote dit « Bad Deutsch -Altenburg » intéressera notamment tous les acteurs des grandes rivières de plaine inondable.

 Session B2 – Mardi 1er juillet – 17h10

Morgane Buisson, Mathieu Grenier, Damien Kuss

Situé dans les Alpes françaises, le projet « Romanche Séchilienne », porté par le Syndicat Mixte des Bassins Hydrauliques de l’Isère entre 2006 et 2018, est un projet intégré d’aménagement de rivière reposant sur des Solutions Fondées sur la Nature (SFN). Il vise 3 objectifs : protéger un territoire de 20 000 habitants contre le risque de crue centennale de la Romanche, restaurer des milieux naturels fortement dégradés et améliorer les accès à la rivière et ses usages. Les crues de 2023 et 2024 ont validé l’efficacité du projet sur le territoire concerné. La dynamique latérale initiée a permis de recréer des habitats spécifiques typiques des rivières alpines. Un retour d’expérience qui démontre les atouts des solutions fondées sur la nature.

Session B3 – Mercredi 2 juillet – 8h50

Nathalie Lewis, Amélie Dumarcher, Julie Ruiz

Quels sont les processus et les forces motrices qui influencent la mise en place d’initiatives collaboratives visant la réhabilitation de grands écosystèmes et impliquant de multiples acteurs hétérogènes ? Partons à la découverte de 10 études de cas, en Europe et sur le territoire américain. Une grille de lecture commune a été établie accompagnée d’une série d’entretien auprès des acteurs concernés permettant d’analyser les raisons de la réussite ou de l’échec des actions de restauration de milieu. Si chaque cas reste unique, l’apprentissage issu des projets collectifs semble pouvoir alimenter l’enjeu singulier de chaque projet ! Quels sont les enseignements pour le lac Saint Pierre, au Québec?

Session B4 – Mercredi 2 juillet – 14h00

Guillaume Piton, Mathieu Dupuis, Swann Benaksas

Pendant les crues, en particulier quand elles sont morphogènes, les rivières charrient du bois flottant formant parfois des embâcles sur les ponts, les dalots, les barrages et autres sections étroites du lit. La ripisylve peut piéger naturellement de grandes quantités de bois flottant transportés. C’est ce qui a été quantifié sur le Rieu Sec lors de la crue de 2018. L’entretien de la ripisylve dans l’optique de favoriser ce processus naturelest encouragé. Le croisement de l’analyse scientifique et de l’expertise de terrain du gestionnaire du bassin (le SMMAR) est riche d’enseignements.

Session B5 – Mercredi 2 juillet – 16h50

Gary Brierley, Megan Thomas, Meiqin Han, Dan Hikuroa, Anne Salmond, Billie Lythberg, He Qing Huang, China

« Laisser parler une rivière » englobe les relations et les pratiques socio-culturelles qui fonctionnent avec et dans les rivières en tant que communautés vivantes de la terre, de l’eau, des plantes, des animaux et des personnes. Travailler avec la rivière est une expression de ses droits – permettre simplement à une rivière d’être elle-même (s’ajuster, s’éroder, se déposer, inonder), en utilisant sa propre énergie pour prendre soin d’elle-même (pour s’auto-guérir). Une telle philosophie s’aligne sur une vision du monde indigène (Māori) en Aotearoa Nouvelle-Zélande et sur les applications de longue date (> 2000 ans) des principes taoïstes dans l’ouest de la Chine. Cette communication est une invitation à porter un autre regard sur nos fleuves et grandes rivières.

Session B6 – Jeudi 3 juillet – 8h30

Irène de La Forge, Marylise Cottet, Florence Piola

Et si l’on reconnaissait la présence d’espèces exotiques envahissantes comme un moyen d’assurer des fonctions écologiques précieuses ? C’est ce que propose la biologie de la conciliation. 20 gestionnaires et 12 scientifiques ont été enquêtés pour évaluer la pertinence de cette proposition de changement de paradigme de gestion. Elle a permis de caractériser les représentations que ces experts ont du rôle des renouées asiatiques au sein des écosystèmes alluviaux et des stratégies à mettre en œuvre à leur égard.

Session B7 – Jeudi 3 juillet – 11h55

Partenaires techniques et financiers de la conférence